• Mort d'un chauffard.


    On nous dit qu'un homme de trente ans est mort l'autre soir dans le tunnel de Saint-Cloud au volant d'une voiture de sport. On parle d'accident. On prononce le mot de tragédie parce-que le chauffard en question s'appelait  Jocelyn Quivrin, et était un comédien (dont j'ignorais jusqu'à l'existence) prometteur.

    Permettez-moi de mettre un bémol aux torrents d'affliction qui coulent dans la presse et sur Internet. Le compteur de la voiture détruite affichait la vitesse de 230 km/h. A cette vitesse là, on ne peut plus parler d'accident. Un accident est un évènement fortuit qui survient et surprend. A cette vitesse dans un tunel limité probablement (c'est à vérifier) à 70 ou 80 km/heure, on ne peut donc pas parler d'accident.

    Ce type était un chauffard qui mettait en jeu sa vie et celle des autres pour le petit plaisir macho et infantile de voir grimper l'aiguille de son compteur.

    Le fait qu'il ait été un bon second rôle ne lui confère, dans la situation, aucune excuse.

    Je suis simplement content qu'il n'ait causé aucune autre mort.


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  • La bêtise, fer de lance de la tentation totalitaire.


    Bonjour, Monsieur Raoult .

    Je tenais à vous féliciter pour votre sortie de l’autre jour à propos de l’avis émis par Marie Ndiaye  sur l’état dans lequel votre équipe met la France.

    Un avis que nous sommes déjà une belle majorité à partager.

    Oserais-je dire que vous nous auriez fait rire si vous ne nous inquiétiez pas ?

    Alors, selon vous, le candidat potentiel à un prix littéraire prestigieux devrait observer un « devoir de réserve » !

    Devoir de réserve, devoir de réserve … cela s’applique en règle générale à des personnes relevant d’une administration. Un policier ou un militaire, voire un salarié de Pôle-Emploi !

    Je veux bien croire que vous rêvez de voir tous nos enfants rejoindre les jeunesses sarkozistes, que parmi vos souhaits les plus chers figure la joie d’entendre chaque matin, au lever des couleurs, le pays ému entonner en hommage à notre président de la République « Heigh Ho! Heigh Ho!, on rentre du boulot… » .  Nous comprenons également votre légitime ambition de vous voir attribuer un beau ministère de la propagande… mais laissez-nous vous dire, cher Monsieur, que vous prenez quand même vos rêves totalitaires pour la réalité.

    Le pouvoir dont vous et vos pareils jouissez, et ô combien, actuellement ne vous est que prêté. Je sais que la perspective de le voir vous échapper un jour vous pousse à en profiter au maximum, à mettre la France en coupe serrée à l’unique profit de vos amis. Mais, jusqu'à hier soir encore, nous vivons dans un pays où l'on peut appeler prévaricateur un prévaricateur et pillard un pillard. J'écris "jusqu'à hier soir" car, à chaque réveil depuis deux ans et demie, je trouve que les matins sont de plus en plus bruns. A l'écoute des âneries répétées de vos amis et de vous-mêmes, on va finir par avoir la démonstration par l'exemple que la démocratie est soluble dans la bêtise à front de taureau.

    L’opinion émise par Marie Ndiaye est respectable, Eric Raoult, respectable et légitime. Madame Ndiaye est payée pour penser et pour exprimer ses pensées, même si elles vous défrisent, Monsieur le député de Seine-Saint-Denis. Ce qu'elle dit, même si elle attaque de face les tenants actuels du pouvoir, participe davantage de la démocratie que les énormités sorties à longueur de semaine par les membres de votre gang. Les institutions dont vous semblez faire si grand cas, les institutions de la République n'ont jamais autant souffert que depuis 2007, depuis l'arrivée au pouvoir des fossoyeurs du Gaullisme .

    Cette Marie Ndiaye, qui vient de donner au monde entier la preuve de son talent, écrit, produit des œuvres qui enrichissent depuis de nombreuses années la littérature française. C’est sans doute très dur pour des gens comme vous. Très dur pour ces « gros pleins d’être » comme écrivait Sartre, qui ne peuvent empêcher que certains qui ne pensent pas comme eux, ou pire encore certaines, laissent un nom dans le patrimoine de notre pays. Soyez certain, Monsieur le censeur des opinions divergentes, que le vôtre sera rapidement dissous dans l’oubli qu’il mérite.

    Dans un précédent billet j’avais comparé votre chef tout azimut à Napoléon, pas l’Aigle, mais son neveu, Napoléon III .  Votre sortie inopinée concernant la talentueuse exilée de Berlin me rappelle l’opprobre dans laquelle Badinguet avait jeté Victor Hugo . L’homme à la cervelle d’or avait du quitter une France à laquelle celle d’aujourd’hui ressemble de plus en plus. Une France totalitaire et nouveau riche, une France dirigée par des parvenus sûrs d’eux et dont la bêtise paraissait, comme aujourd’hui, devoir tout justifier.

    Mais je vais vous décevoir, Monsieur Raoult, malgré vos efforts méritoires vous ne remporterez sans doute pas la palme de <st1:personname productid="la bêtise. Le" w:st="on">la bêtise. Le</st1:personname> gouvernement que vous soutenez multiplie ignominies et bassesses. Vous avez là une rude concurrence, et ce prix de la connerie triomphante vous sera toujours contesté par les chefs d'escadrille que sont les  Hortefeux, Besson, Frédéric Mitterrand, l'Alliot-Marie et par le petit timonier lui-même, pour ne citer qu'eux.


    Les monologues du vaccin

    Un indice de la confiance que les Français ont en leur gouvernement : la campagne de vaccination contre la grippe A. Il suffit qu'une ministre, la sémillante Roselyne Bachelot  en l'occurrence, appelle les masses à se faire vacciner pour que personne ne se déplace. Et la voici, la Roselyne, quasiment seule, à découvrir son bras grassouillet  devant toutes les télés pour s'y faire injecter le fameux vaccin.

    Pourquoi les Français sont-il quasiment les seuls à se méfier de la vaccination ? Parce-qu'elle leur est conseillée par un pouvoir à qui personne n'accorde plus la moindre confiance. Tout le monde se dit que le ministère est de connivence avec les laboratoires pharmaceutiques pour leur faire gagner un max de pognon? Puisque c'est l'habitude de ce gouvernement dans tous les domaines, pourquoi en serait-il autrement dans ce cas ?


    Laporte à la porte...

    Le chauve masticateur de chewing-gum sort un livre. Celui qui l'a écrit ne mâche pas ses mots en revanche, contre les politiciens, de droite particulièrement, et de la gauche venue à la soupe plus violemment encore. Même de l'intérieur il a compris ce qui se passe. C'est pourtant vu de chez nous, les électeurs, que ça se voit le mieux. Menteurs, voleurs, prévaricateurs et profiteurs. Pauvre Laporte  qui croyait au père-noël !


    Pasqua, le roi Pandore et ses scoops bidons.

    "Tout condamné à mort aura la tête tranchée". Le Schpountz  était plus drôle quand son texte était dit par le vrai Fernandel , le drôle, celui qui avait de la gentillesse et de l'humanité plein le regard.. Sa copie visqueuse, l'ancien ministre de l'Intérieur a quant à lui perdu tout son talent de conteur. La conférence de presse à laquelle il avait convoqué son monde cette semaine n'était que pitoyable. Qui, parmi ceux qui l'ont écouté, n'a pas compris que le fiel déversé par l'ancienne barbouze du SAC  n'avait qu'un seul objectif : dézinguer Villepin . Il se contrefout de Chirac et des autres. En bon porte-flingue de Sarkozy, il continue l'ouvrage entamé par l'affaire Clearstream,. Tout ce cirque ne vise qu'un objectif : écarter de la candidature 2012 le seul candidat de droite capable de faire du tort au mari de la chanteuse. Je les adore.

     

    Et à gauche ?

    De ce côté-là, rien de nouveau... Comme depuis toujours, on commence à voir fleurir les ambitions personnelles. Fabius  et Hollande  fourbissent déjà leurs armes inutiles, Besancenot  et les ex-ps dissidents vont présenter des candidatures qui permettront peut-être un second tour Sarkozy-Marine Le Machin . Du déjà vu.

    DSK , j'espère, reste en embuscade pour jouer les hommes providentiels à un an de l'élection. Moi, je vous préviens, si on nous ressort la Ségolène, je prends toutes mes RTT pour la semaine de l'élection et je vais me tremper les fesses dans n'importe quelle mer chaude. Et si, par mégarde, on avait un second tour Royal-Villepin, je serais capable de voter pour le grand permanenté.

    Un Sarkozy-Royal ? Je glisserais une belle photo d'étron  dans l'enveloppe.


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  • Ligne de défense

    Il paraît que Doc Gynéco va seconder Ali Ben Sarkozy à la gestion de la "défonce"... A moins qu'on lui coupe l'herbe sous le pied au dernier moment.

    Médaille d'or ou rien

    L'UMP se réjouit, David Douillet est député. Pour réussir à se faire élire, ils doivent présenter des champions olympiques maintenant... moi, je serais l'UMP, ça ne me rassurerait pas.

    Entre élus

    Ali ben Bongo vient de prendre ses fonctions... Il a reçu les félicitations d'un autre élu qui ne doit rien à personne : Jean ben Sarkozy...


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  • L'histoire édifante et tristounette de mon pote  de toujours ébloui par Sarko et sa "modernité".

    J'ai un pote. Un vieux pote. On se connait depuis la nuit des temps. La nuit des temps, pour nous, c'est le tout début des années 60 et le cours préparatoire. On dit maintenant le CP. Lui et moi, on se fréquente sans aucune éclipse depuis ces âges reculés  On a tout découvert en même temps, la photographie, l'odeur des femmes, le cinéma en version originale, les voyages sac au dos. Et la politique.

    On a fait ensemble les manifs à vélo des années 70, les premières manifs écolo, dont celle du film de Doillon et Gébé, l'an 01. On a respiré les gaz lacrymogènes de plusieurs ministres de l'Intérieur. On a passé ensemble, sous la pluie, la soirée du 10 mai 1981, celle du 8 mai 1988, ensoleillée. On a défendu les arguments d'une gauche humaniste et respectueuse devant les copains tentés par la droite d'alors ou carrément convaincus. On a lu les mêmes livres, écouté les mêmes musiques. Partagé quelques maîtresses. Jamais bu d'alcool, jamais fumé, jamais vraiment usé de substances qui font rire.

    Lui, plus que moi, refusait la société, ses contraintes et les carcans de la morale bourgeoise. Contre tout, il était ou presque. Contre le trop, le trop de consommation, le trop de bagnoles, le trop de lois, le trop de flics, le trop d'armée. Il refusait, le mariage, la voiture personnelle, les marques, la famille,  la télé, la pensée formatée, la morale bourgeoise, la photo couleur, la partenaire unique... la patenité.

    Comme tout le monde, ou presque il a mis de l'eau dans le vin qu'il boit désormais à table. Il a une maison, une épouse, deux enfants, une voiture, il voyage en club, porte des vêtement bien coupés et élégants. Il a créé son entreprise après avoir quitté, dégoûté, l'Education Nationale.

    Aujourd'hui, mon ami (qui l'est et le restera) ne croit plus en rien des convictions qui l'ont aidé à devenir un homme. Il en préfère d'autres qui l'aideront à devenir un vieux.

    Il croit aujourd'hui en Sarkozy et sa modernité, cette modernité dont tous les régimes musclés, et même dictatoriaux, se revendiquent pour justifier leur sauvagerie. Dans ce que dénoncent ceux qui considèrent encore qu'on ne brade pas la démocratie au seul profit de ses amis et ses alliés, mon ami ne veut voir que les manoeuvres jalouses et bornées d'un PS envieux et racorni.  A l'image d'un Eric Besson, certes dans une autre proportion, il en fait trop. A vouloir sans doute se convaincre d'avoir raison, il crache sur la gauche en la réduisant au PS et à ses luttes intestines. Il glorifie les méthodes de la droite au pouvoir, la plus réactionnaire depuis l'Etat français. Quand on lui dit que des emplois qui disparaissent jettent des familles entières dans le desespoir et parfois la misère, il répond qu'il est normal qu'il y ait des "morts" et que chacun n'a qu'à créer son entreprise.

    Je lui écrivais hier :"Quand vas-tu finir par te rendre compte que tu es victime de la propagande... Retire donc les peaux de saucisson que tu as devant les yeux, ces gens là sont où ils sont pour se servir et non pour servir. Tous les régimes qui tendent vers l'extrémisme se réclament toujours du modernisme en taxant les autres de ringards..."

    Il me répond : ".Je suis surpris de trouver de plus en plus de gens sarkocompatibles alors que la crise fait rage et que les français pourraient accuser le pouvoir d'avoir provoqué cette crise (ça coute pas cher de trouver des boucs émissaires). En tout cas je pense partager l'opinion de DSK, J Attali, M Valls, DC Bendit, C Allègre, J Lang et quelques autres et trouver Sarkozy bien plus capable de diriger la France que les désormais clowns du PS. Les verts ne me posent pas de problème et me semblent eux aussi sarko compatible (je ne parle pas de Mamère qui est dans le même ressentiment que le PS)."

    Ma réponse à sa réponse : "je ne sais pas où tu vis, mais dans la vraie vie de tous les jours, dans la rue, les cafés, les entreprises il y en a de moins en moins, des défenseurs de sarko et sa bande. On est de plus en plus nombreux à se rendre compte qu'on a affaire à des gens qui se servent et servent leurs copains au détriment de toute la société. Je suis sûr que tu finiras par le comprendre. Mais profites-en, Besson a eu droit à un ministère, tu devrais pouvoir gratter quelque chose... lol
    Et tu refuses de comprendre qu'on peut être de gauche sans être au PS... Tu me fais penser à ces mecs qui détestent tous les boulangers parce que leur femme a couché avec un boulanger !"

    J'en entends déjà qui vont se dire en lisant tout ça que mon pote a su changer avec la société et que je me raccroche à des valeurs qui n'ont plus cours. Qu'il est à l'euro et que suis encore au franc. C'est d'ailleurs tout à fait ce qu'il en pense avec, je crois, beaucoup de sincérité.

    Je me suis moi-même demandé si ce n'était pas le cas. Et puis j'ai pensé au cynisme. Le cynisme est un mode de pensée largement partagé sur l'échiquier politique.  Mais le cynisme, cette traduction philosophique du fameux "la fin justifie les moyens" est inscrit dans la pensée de droite, elle en est même la pierre angulaire. On peut d'ailleurs dans ce cas remplacer "la fin" par l'argent, la phrase ne perd rien de son sens.

    L'obstination autojustificatrice de mon ami à défendre Sarko 1er (puisqu'on a maintenant l'espoir d'un Sarko II) parce qu'il est maintenant de droite et que le libéralisme du gang au pouvoir excuse toutes saloperies (la fin justifie etc...) me rappelle une petite histoire vécue.

    L'institutrice d'une de mes filles, une femme d'un certain âge très sympathique et très catholique nous avait rapporté qu'avant d'être maîtresse d'école elle avait aidé son mari à gérer son entreprise. Or l'associé du mari était parti avec la caisse, le ruinant ainsi que son épouse, contrainte à entrer dans l'enseignement pour gagner sa vie. Ecoutant son récit, je lui demandais comment s'était passé le procès qu'elle et son mari n'avaient pas manqué d'intenter contre l'escroc. Et que croyez-vous qu'elle me répondit ?

    "Oh, non... Vous savez, on ne se fait pas ça... entre catholiques!"

    Eh bien, moi je dis que l'associé, il est comme Sarko, il aurait eu bien tort de se gêner!

    Jefdelyon

     




     




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  • Je l'attendais !

    J'ai attendu une journée mais ce matin, je l'ai entendu à la radio !

    A peine le Nobel attribué à Obama, le porte-coton, euh... le porte-parole de l'ump et quelques autres du même sérail ont déclaré sans rire que la récompense aurait du aller au charismatique Kim Il Sarko, lumière des vivants, pour le bien qu'il a fait à l'humanité depuis son accession au trône.

    Dans cette ambiance très saine de culte galopant de la personnalité les mêmes déclarations enflammées vont fleurir chez les illuminés du Mandarom du Faubourg Saint-Honoré lors des remises du prix Goncourt, des étoiles Michelin, de la médaille d'or de dos crawlé, du prix Charles Cros (par Carlita interposée) et du bouclier de Brennus !

    La bêtise a cela de rassurant qu'elle est finalement toujours prévisible.

     

    Frédéric Mitterrand, La Thaïlande et la truie du FN.

    Je ne sais pas ce que Frédéric Mitterrand a fait en Thaïlande, ou plutôt je m'en fous. C'est entre lui et sa conscience. Mais s'il y a une chose dont je suis certain c'est que je préfèrerais avoir sur la conscience les erreurs de Monsieur Mitterrand en Thaïlande que les fautes de M. Le Pen en Algérie.

    Je me demande d'ailleurs pourquoi on accorde autant d'intérêt aux déclarations de la Marine du paquebot. Vous savez ce qu'on lui dit à la Marine "Française", la Marine "Française" on lui dit merde. (Merci Pagnol).


    Le Nobel d'Obama et les Taliban

    Bonne nouvelle que ce prix Nobel remis à Barack Obama. Il va devoir tenir ses promesses. On le lui a remis car on pense qu'il va les tenir, lui.

    Mais je me méfie. Du côté des Taliban et de Al-qaeda on va peut-être se souvenir que Monsieur Nobel, Alfred, était aussi l'inventeur de la dynamite !

     

     


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