• Gros comme une maison…

    Les centristes vont-ils se regrouper derrière Jean-Louis Borloo ?

    Officiellement, l’ancien ministre de l’Ecologie a quitté le gang au pouvoir en claquant la porte, frustré de ne pas avoir décroché Matignon. L’ancien chouchou du président, chafouin, a quitté son ministère sous les applaudissements et les regrets affichés de ses collaborateurs. A peine monté dans la voiture, l’homme du Grenelle se saisissait de son téléphone pour regrouper autour de lui tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à un centriste. Sauf Bayrou qui croit toujours que Dieu lui réserve un destin national. « On va voir ce qu’on va voir, puisqu’on m’a humilié, je vais me venger. » Borloo menace Sarkozy, lit-on dans la presse.

     

    La ficelle ne serait-elle pas un peu grosse ? Ne nous prendrait-on pas, ce serait une grande première, pour des cons ?

     

    « Fort » de ses 30% de soutien dans l’opinion, Tricky Nick, se dirige en claudiquant vers l’échéance de 2012 qui ne sera sans doute pas, loin de là, la réédition de l’élection de 2007. Après avoir organisé le parti du plébiscite en regroupant au sein du PMU, euh non, de l’UMP toute la droite depuis les gaullistes jusqu’aux souverainistes, le Deus ex-Carlita a désormais besoin d’une force d’appoint qui grappille au-delà de la droite hyper libérale qui lui reste. L’affaire des retraites (bye bye Woerth, rendez-vous en correctionnelle) ayant renforcé l’opposition de gauche (allez, le PS, on se sort les doigts de la bouche et on se colle au boulot…) il doit compter sur une aide extérieure.

    Pour cela il faut donc qu’à un an et demie du vote quelqu’un sorte par la porte, regroupe 15 à 20% des râleurs anti-sarkozistes mais pas tentés par la gauche, et rentre par la fenêtre après de « très difficiles tractations » entre les deux tours de la présidentielle.

    Réfléchissons deux secondes : quelle autre solution permettrait-elle au pingouin de Neuilly de ne pas tomber de son fauteuil? Avec son gouvernement « révolutionnaire »*, pépère va ratisser à droite, jusqu’à mordre sur l’électorat de la Marine française (à qui on dit ce que Pagnol faisait dire justement, à une autre marine française…), pendant que son amoureux déçu rassemblera les moutons d’extrême-centre qu’il offrira en gage de sympathie à son sacrificateur, en échange d’un maroquin suprême promis depuis quelques jours déjà.

    Même pas besoin d’être joueur d’échecs, suffit d’avoir déjà passé quelques récréations dans la cour d’une école communale pour le comprendre…

     

    *Et encore bravo à Christine Lagarde qui a trouvé toute seule le mot qu’on cherchait tous pour qualifier le remaniement…Mais sans doute évoquait-elle la Révolution Nationale chère au Maréchal…


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  • Du rififi chez les hommes

    Fin politique et analyste hors pair de la France et des Français, Monsieur Dominique Galouzeau de Villepin a dit aujourd'hui son fait  à un autre crocodile de son marigot, Monsieur Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Pour résumer, le grand canard gris a déclaré que le petit pingouin claudiquant était un des problèmes de la France et qu'il faudrait rapidement mettre fin à la parenthèse ouverte par son élection en 2007. Que diable, l'Ump nous prendrait-elle des airs de PS des grandes années? Vous savez, celles qui ont précédé sa déconfiture. Xavier Bertrand, vague porte-flingue, a déclaré en réaction :" Les militants (de l'UMP) n'aiment absolument pas le jeu des ambitions personnelles, quelles qu'elles soient ". Quand ça change, ça change ... disait Audiard qui disait aussi autre chose à propos de certains qui osent tout et qu'on reconnait à ça.

    On sait bien que le permanenté joue pour sa pomme, mais des propos comme ceux qu'il vient de tenir, à la face du pays et de son chef, ça fait du bien par où ça passe. Les mêmes mots prononcés par Besancenot ou Montebourg se contentent de rappeler des vérités... là, on a le plaisir en plus. Merci Monsieur Villepin.


    Droopy contre Goofy.

    Le suspense est à son comble. Qui de Borloo  ou de Fillon  commandera le Titanic  dans les prochaines semaines ? La France entière retient son souffle. On se croirait aux pénalties un jour de match contre l'Italie. Alors qui ? Droopy rempile ou Goofy s'empare du manche ? Allez, je ne vous le cacherai pas plus longtemps : je m'en fous à un point difficile à concevoir. Pour tout dire, ça m'intéresse autant que de savoir qui de Malmö ou de Helsingborg gagnera cette année le championnat de Suède de badminton. Franchement, ça rime à quoi de changer le room-service quand le patron de l'hôtel miteux reste le même ? Il rognera de plus en plus sur les portions du petit-déjeuner, nous laissera les draps sales toujours plus longtemps et continuera d'essayer de pratiquer sur chacun de nous ce que déconseillait Cavanna dans cette phrase sublime "Ne faites pas à autrui ce que vous voudriez faire à sa femme". Depuis quand attend-on de savoir ? Depuis juillet, je crois. On n'avait jamais annoncé avec autant d'avance une information aussi peu intéressante. Le petit marquis change de domestiques... Ah bon. Et si on changeait de marquis ? Lire ci-dessus ce qu'en pense le baron Galouzeau.


    Jean-Paul Seize et la Sagrada Familia

    Je ne sais pas pourquoi, quand le pape se balade avec sa mitre (qui fait partie des vêtements papaux !) sur le crâne, j'ai toujours l'impression de voir un immense stylo Waterman , la plume en l'air.

    Donc, le Waterman teuton du Vatican était ce weekend en la si belle ville de Barcelone, ancien fief des Républicains espagnols et plus belle ville d'Espagne avec quelques autres, en tout cas capitale catalane... Avant de rappeler que l'Eglise s'oppose toujours aux avancées du siècle dernier, il a du traverser une place sur laquelle avait pris place un parterre d'homosexuels. Non contents de parader devant le symbole de la morale et de la pensée honnête, ces pervers  se sont roulés des pelles à s'en décrocher la mâchoire. Le Waterman, lui, dans sa papamobile d'occase est passé raide comme la justice, faisant mine de ne pas voir. Enfin, raide comme la justice, raide tout court! Du coin de l'oeil, il reluquait ces gaillards tout en cuir, repensant tendrement à ses soirées d'autrefois entre jeunes aryens des Hitlerjugend ...

    Et la Sagrada Familia  ? Rien à en dire, je n'aime pas Gaudi.

      



     

    Et n'oubliez pas de cliquer sur les liens hypertexte.


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  • A la suite de l'incident "Guerlain" sur France 2 , j'ai eu un échange argumenté avec une amie africaine d'origine et qui mène, à Paris et avec son fils métis, une vie tout à fait européenne. J'avais osé réactualiser l'expression des socialistes qui, dans le passé, traitaient les radicaux de "radis", les accusant d'être rouges à l'extérieur et blancs à l'intérieur. J'avais eu la maladresse de trouver un parallèle avec le Bounty, ignorant que cette expression était usitée et provoquait des réactions épidermiques chez les Noirs. Voici la copie quasi exhaustive notre échange.

     

    Moi :

    ah oui... pourtant c'est juste comme pour les radicaux d'autrefois : pour les communistes, ils étaient rouges à l'extérieur et blancs à l'intérieur. Tu sais bien que de ma part, il ne peut rien y avoir de méprisant...

    Elle :

    Oui mais c'est politique, ça n'atteint pas les personnes. La "race", ce sont les gens. Dire à un Noir qu'il est un Bounty ou un Oncle Tom, c'est l'accuser de ne pas s'accepter comme Noir alors que nous sommes fiers de ce nous sommes.

    Moi :

    Alors tu m'expliqueras en quoi on doit être fier de ce que l'on est ?

    C'est la réflexion que je me faisais devant la gay pride... Quelle fierté y aurait il à être homosexuel... Suis-je fier de mon hétérosexualité ? Non. Je suis comme ça parce que le hasard, les gènes, l'héritage familial font que l'individu que je suis au bout de la chaîne est comme ça. Quelle fierté y a t-il à tirer de tout cela. Je ne comprends pas.
    Ce que je comprends, c'est qu'on soit fier de ce que l'on est DEVENU, de la part de soi qui dépend de ses actions, de ses choix, de ses propres options, décisions, manifestations de courage ou de travail...
    Moi, je suis caucasien... bon et alors ?

    Elle :

    Quand tu liras certains anthropologues, certains ségrégationnistes, certains colonialistes, certains esclavagistes, tu comprendras que certains Noirs ont eu une image très négative d'eux mêmes. Au point de ne pas s'aimer. Ca a fait des ravages sur l'identité et sur l'estime de soi de certains. Etre fier de sa couleur, c'est que même si on n'est pas Blanc, même si on n'a pas les cheveux lisses, qu'on n'a pas les yeux clairs et qu'on n'a pas inventé la télévision/téléphone/machine à laver et consorts Ca ne nous empêche pas d'être beaux à notre manière, d'être intelligents à notre manière. Je suis fière de transmettre une culture à mon fils qu'on a jugé longtemps primitive.
    Toi, tu es caucasien... bon et alors? Vous ne pouvez pas comprendre, vous êtes la race dominante. Vous n'avez pas à vous accepter. Un hétérosexuel n'a pas besoin de se faire accepter alors qu'un homosexuel, souvent sa vie est un combat.

    Moi :

    Oui, mais la fierté vient du combat, pas de la condition initiale... être fier du combat, certes, mais pourquoi être fier de paramètres dont on n'est pas responsable. Le mec qui vient de traverser la manche sans bras ni jambes n'a aucune fierté à tirer de son handicap, en revanche il en a à tirer de son exploit.
    Dans un jeu, comme le poker, on n'est pas responsable du hasard qui nous offre la main dont on dispose. C'est ensuite ce que notre intelligence et notre sens du jeu nous permettent de réaliser à partir de cette main qui peuvent susciter une fierté légitime, pas le hasard de la distribution.
    Et puis, même caucasien, je n'ai pas inventé la télévision/téléphone/machine à laver. Le collectif dont je me prévaux est le collectif humain, pas de telle ou telle ethnie ou groupe d'ethnies. Et pour ma part, je trouve que le jazz est une invention aussi importante que la télévision. Et je m'y sens autant associé qu'au téléphone, à la télévision ou à la machine à laver (qui, soit dit en passant et sans grand rapport, a autant contribué à l'émancipation féminine que la pilule). Quand au fait que les cheveux soient lisses ou pas, c'est comme quand quelqu'un me demande si je préfère une femme à la forte poitrine ou pas, je réponds que l'important est l'harmonie que dégage une personne... et pas l'importance des éléments qui la composent...
    Pour résumer, je ne suis pas fier ni honteux de ce que je suis. Je suis ça et voilà. Pour le reste, je continuerai à espérer appartenir à la même espèce que toi, que la mère de mes enfants ou que l'Indien du Macchu Pichu. Je condamne les horreurs infligés à mes semblables, de quelque ethnie qu'ils soient et par quelque ethnie qu'aient pu être commises les exactions.

    Elle :

    Quand je dis "vous", je ne t'inclue pas particulièrement mais c'est surtout pour que tu comprennes d'où vient le problème.

    Je fais aussi partie de la même espèce que toi. Mais tu vois, ce n'est pas l'avis de beaucoup quand je vois qu'on cherche à classer mon fils. Pourtant, nos enfants sont bien la preuve que nous ne sommes pas comme des chiens et des chats.

     

    Voilà. Je ne suis pas sûr d'avoir toujours raison. On en est là de nos échanges sur ce sujet très épineux. Je terminerai en rappelant cette phrase qui m'était venue lorsqu'avec Suh Lian, mon épouse chinoise, nous avons donné naissance à nos filles : "A chaque fois que je fais un enfant à ma femme, j'en fais un dans le dos à Le Pen !".



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  • Le mouvement contre les retraites


    Bon. De deux choses l’une ou on continue ou on arrête. Le gouvernement ayant fait la preuve d’une surdité obstinée qui confine d’un côté à la bêtise, de l’autre à l’autoritarisme, il faut que les syndicats annoncent ouvertement qu’ils ont décidé d’arrêter là le mouvement. Il faut surtout garder l’arc bandé et retenir la flèche jusqu’en 2012. Le mouvement social actuel ne doit pas s’effilocher. Il doit conserver sa force et lâcher sa puissance de feu le jour du vote. L’actuel président ayant piétiné sa promesse de candidat  de ne pas toucher à l’âge de la retraite, il ne sera plus question pour quiconque de faire confiance au moindre de ses engagements.

    A moins de 30% de soutien dans l’opinion publique et à la veille d’un remaniement qui tentera de sauver les meubles, il ne restera bientôt plus qu’une carte au nain de l’Elysée : le recours ultime. Un ou deux attentats bien placés, une réaction musclée (au moins dans les mots comme d’habitude) et le pépère regagne quelques points bien utiles les jours de scrutin présidentiel. Restons vigilants et conservons notre colère intacte, on va en avoir besoin d’ici mai 2012.



    Gérald Dahan, viré à son tour de France Inter


    Après Guillon, Porte et Mezrahi, c’est au tour de Dahan de se voir signifier son congé de l’antenne de la principale radio du service public. Mezrahi mis à part (il ne provoquait même pas un sourire gêné), l’éviction des trois autres tient strictement au fait qu’ils ont rempli le rôle qui leur était dévolu, jouer la mouche du coche. Même si je n’ai pas changé d’avis sur Guillon, je suis de plus en plus affligé par le manque de couilles de Philippe Val qui nous avait habitués à mieux du temps, notamment, de son duo avec Patrick Font.  Le trublion d’extrême-gauche se faisait croquer sur ses affichessodomisant  le moine François Léotard alors ministre de la culture. 20 ans plus tard, il s’est mué en père la morale qui ne supporte pas que des vérités soient dites en présence de ministres , sans grossièreté ni insulte (contrairement aux textes de Guillon ou à l’affiche sus-décrite).  Monsieur Val a fini par perdre tout crédit et terminera sans doute la queue basse en 2012 une carrière qui avait pourtant bien commencé. Vouloir à tout prix jouer dans la cour des grands pousse souvent à se retrouver dans le cortège des méprisables.



    La Route du Rhum


    Il y a une vingtaine d’années, un journaliste de France Info tentait de nous faire partager sa passion pour la voile. Résultat, aujourd’hui toute la presse nous assomme de reportages sur la Route du Rhum, la Solitaire du Figaro ou la traversée en pédalo du Lac d’Enghien .

    L’ouverture du journal hier midi avec une dizaine de minutes consacrées à la Route du Rhum a ennuyé une majorité de téléspectateurs. Alors pour justifier que l’information soit remplacée par du marketing, on nous assure que « ça fait rêver »…

    Mais avouez-le : Groupama  ou Fleury-Michon, ça fait moins rêver que Pen Duick .


    Le foot


    Pour justifier de l’omniprésence des informations infantiles concernant le football on nous assure que, par exemple, 6 millions de personnes ont regardé tel ou tel match. Retournez l’explication : 54 millions de Français ont ce soir là jugé bon de faire autre chose… Alors lâchez-nous avec ces conneries débilitantes.



    Bernard de Nonancourt


    Mort il y a quelques jours à 90 ans, Bernard de Nonancourt  avait été le patron du champagne Laurent Perrier pendant plus de cinquante années. Il faut se méfier des apparences. Malgré la particule et le domaine d’activité, cet homme n’était pas une inutilité de plus dans un monde imbu de son pouvoir financier. Résistant aux côtés de l’abbé Pierre, il avait également servi dans la deuxième DB, la célèbre division Leclerc.  Avant de diriger la maison de champagne d’Epernay, il en avait appris tous les métiers, ouvrier dans les vignes, ouvrier caviste, employé administratif ou encore attaché commercial.

    J’ajoute que mon père  a travaillé plusieurs années sous sa direction et qu’il a toujours fait la preuve d’un strict respect de ses subordonnés. Bernard de Nonancourt leur a laissé le souvenir d’un patron respectueux, donc respectable. J’avais juste envie de le dire ici.





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  • Et si on mettait la burka à l’envers ?

    On vous en a parlé de cette musulmane arrêtée au volant avec pour seule perspective visuelle un mini kinopanorama portatif lui offrant du monde une vue rectangulaire bien plus large que haute, bref, un voile intégral. On vous a dit aussi qu’en enquêtant, on s’est aperçu que le mari de notre barricadée n’est autre qu’un barbu propre à horrifier tout porteur de baguette et de béret basque : barbu certes, mais plus encore polygame, père d’une bonne douzaine de terroristes potentiels en herbe et fraudeur des allocations familiales. Vous rendez vous compte de la force du destin : on prend une femme affligée d’une burka en flagrant délit routier du fait de son habit même pas rituel et le hasard fait qu’on tombe sur l’incarnation de la délinquance migratoire. De quoi apporter de l’eau croupie au moulin nauséabond du gouvernement au moment même où le gang au pouvoir se prend les pieds dans le nikab. L’actualité arrive à point pour soutenir le projet de loi pas tout à fait légal des pieds nickelés Sarko-Hortefeux-Besson. Mais puisqu’il est encore en France officiellement permis de douter, n’hésitons pas à profiter de ce droit dont on n’est pas sûr de toujours pouvoir bénéficier.

    Et si tout cela, donc, ne s’était pas tout à fait passé comme on nous le raconte ? Si justement on s’était arrangé pour trouver une famille bien représentative du fantasme identitaire, qu’on ait monté toute l’affaire en sachant qu’on allait pouvoir serrer la délinquante et ainsi prouver à la France qui doutait encore, que toute femme intégralement voilée cache le triomphe du moyen-âge moyen-oriental. Les Français enfin convaincus de sa justesse se mettraient tous à soutenir le projet de loi et Grincheux 1er gagnerait 20 points dans les sondages, 20 points piqués dans les rangs du FN ou d'autres mouvements issus du même courant généreux et altruiste.

    Moi, je trouve que ce serait tout à fait dans l’esprit franc, démocratique et progressiste du triumvirat susnommé. Mais moi, j’ai mauvais esprit.

    Guillon sur un siège éjectable.

    Le patron de France-Inter, Philippe Val  vient de déclarer qu’il « réfléchissait à un nouvel horaire » pour la chronique en ce moment matinale de Stéphane Guillon. En français de tous les jours cette phrase bienveillante signifie à peu près « je vais le virer cet emmerdeur ». Si vous me faîtes l’amitié de lire mes posts de bloggeur feignant, vous le savez déjà : je déteste Stéphane Guillon. Tout, je déteste tout… son style, ses choix, son humour, sa tête de poivrot content de lui, enfin je ne vais pas réécrire le billet que je lui avais consacré ici. Mais ce qui me déplaît encore plus que ce type, c’est l’idée qu’il pourrait être viré pour ce qu’il dit.

    Donner de l’importance à ses propos injurieux est totalement improductif. Il bénéficie et même abuse du privilège des humoristes qui fait se retourner contre leur auteur tout propos s’osant même légèrement critique. Alors il y va, le gars, et se défile avant que sa cible entre dans le studio. Il en fait des spectacles et de l’argent gros comme ça. Il dit dans une même phrase « zizi et DSK  », la France rigole, oublie le travail quotidien du patron du FMI et paie les vacances aux Bahamas (ou en Bretagne, je m'en fous) de l’éructeur numéro un. Moi, quand je l’entends, j’ai l’impression d’être complice des ignominies qu’il profère de son air satisfait. Alors vers 7h55, je passe pour 4 minutes sur France Info ou j’éteins la radio. Je rallume ou je reviens vers Inter pour le journal de Fabrice Drouelle ou de Bernadette Chamonaz.

    Personne n’est obligé d’écouter Stéphane Guillon. 

    Pourtant, je suis pour qu’il reste. C’est mon côté libertaire, ne rigole pas Dominique (private joke). Ou alors qu’on le remplace chaque matin par Didier Porte  ou François Morel . La pertinence mordante du premier et l’ironie poétique du second sont tellement plus savoureuses. Mais c’est mon avis. De toute façon c’est mon blog.


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