Et ça continue…

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 Monsieur Besson fait ses preuves

Il doit avoir du mal à regarder ses enfants dans les yeux, Monsieur Besson  (j’ai un mal fou à me souvenir de son prénom à celui-là). Parti du PS pour rejoindre la droite la plus réactionnaire depuis l’Etat Français, il se retrouve ministre d’ouverture à la chasse aux pauvres. Pas facile pour ses mioches, dans la cour de l’école, d’expliquer le travail de papa ! A l’image de l’Américaine qui m’avait confié cet été en Inde que pendant l’ère Bush elle se prétendait canadienne lors de ses séjours à l’étranger, les petits Besson doivent probablement s’inventer un géniteur inventeur du Grand Bleu et réalisateur du 5^ème élément ! Comme on les comprend.

Comment être fier de celui qui, après avoir lancé les bulldozers de la République contre les misérables cahutes des migrants, a félicité les CRS pour la « délicatesse » avec laquelle ils avaient viré les illégaux ? Mais il l’a dit par oral, on ne sait pas comment il écrit « Delikatess ». Et puis c’est vrai, il n’y a pas eu de mort. Depuis Pasqua, Pandraud et Malik Oussekine, on a fait des progrès.

Monsieur Besson, Monsieur Hortefeux, Monsieur Sarkozy font-ils semblant de ne pas voir que ces gens qu’ils ratissent comme feuilles mortes ont les mêmes rêves qu’eux, que nous : vivre en paix, travailler pour gagner de quoi vivre dignement et protéger leur famille ? Ignorent-ils que ce n’est pas par plaisir qu’ils s’entassent dans des bidonvilles  après avoir dépensé des sommes colossales pour eux, après avoir traversé souvent à pied des pays entiers sur des milliers de kilomètres, après avoir laissé derrière eux parents, enfants, proches sans être sûrs de les revoir un jour ? Est-ce pour les provoquer qu’ils bravent la gale, la faim, le froid, les CRS et les « bonnes-gens » dans l’espoir souvent illusoire de traverser la Manche ? Ignorent-ils les horreurs auxquelles ils tentent d'échapper : la guerre, la guerre civile, les vengeances, la misère noire, les tortures...

Mais ça, en fait, n’a aucune importance. Il est bien plus facile de rameuter les télés puis de rafler des Afghans faméliques et des Irakiens à bout de force que d’aller faire régner la loi là où il le faudrait, dans les grands ensembles où la vraie racaille, celle des trafics et de « l’économie souterraine », fait régner la terreur parmi les autres habitants, immigrés ou non !

Mais quand on est passé à l’ennemi, surtout en politique, il faut faire mieux, plus, donner des gages, se renier encore et encore pour prouver qu’on a désormais de vraies convictions. Et puisque le chef avait fermé Sangatte, on va raser Calais !

Tant pis si les « sous-hommes » que l’on humilie  vont aller plus loin, dans des recoins encore plus isolés tout au long des côtes de la Manche et de l’Atlantique ! Tant pis s’ils vont devoir se passer de l’aide des associations, tant pis si leur situation doit être pire, peu importe que le froid et la faim vont davantage les harceler cet hiver. Monsieur Besson a donné ses preuves !

Et puis comme disent certains : ils n’ont qu’à créer leurs entreprises !

Clearstream et l’ouvrier qui tombe…

Il y a d’un côté celui qui n’aime pas l’autre, et de l’autre celui qui le lui rend bien. Il y a le grand « qui a de la classe » et le petit qui semble tout droit sorti de « La vérité si je mens ». Le premier aurait donc tenté de coincer le second en faisant croire qu’il possédait des comptes cachés ?

Pas bête, remarquez… on ne prête qu’aux riches ! Mais manque de bol ou manigance réussie, le grand à tête de canard permanenté s’est fait gauler par le petit à démarche de pingouin qui aurait été malade quand il était bébé !

Il le faut dire aussi que le grand n’est plus premier ministre et qu’il doit se contenter d’appartenir à un parti godillot dirigé par le petit, devenu président de la République par défaut.

Et le petit peuple applaudit aux échanges, comme les heureux témoins du lever du roi  se réjouissaient autrefois des vents lâchés par l’auguste postérieur…

Et pendant qu’il est occupé à ce spectacle, on lui concocte de nouvelles saloperies. Tenez, il paraît que les arrêts pour accident du travail seront désormais imposables. Si ça continue, les ouvriers payés au smic pour enrichir les Bouygues et autres copains du pingouin ne vont même plus avoir envie de tomber de leur échafaudage ! Vers quel monde allons-nous ?

En même temps, il faut reconnaître que l’ouvrier ne vaut pas la peine qu’on se casse la tête pour lui, il est bête et feignant.

Bête, car il n’a pas plus tôt fait d’arrêter de voter communiste qu’il apporte sa voix au front national ! Et feignant : quand il ne fait pas exprès de tomber d’un échafaudage pour regarder tranquillement Derrick depuis son canapé en buvant des bières Lidl, il va dépenser sa paie au bistrot, rentre tard, bat sa femme et viole ses enfants !

Alors quoi, On n'a plus le droit de se tuer au travail sans verser sa part à l’Etat !

A force de prendre les Français pour des cons, j’en connais au gouvernement et rue du Faubourg Saint-Honoré, qui risquent un accident du travail !

L’œuf et la poule…

Alors, il a fallu quelques jours à la France entière pour ne plus croire ce que l’Angleterre a tout de suite éventé : Giscard ne se serait finalement pas tapé la gentille Lady Diana !

Quelle histoire ! Il doit bien se gausser, l’ex, dans son Auvergne. Il faut dire que par là-bas on a l’habitude des volcans éteints.

L’Angleterre, à travers sa presse amusée a fait remarquer que notre accordéoniste aurait fait piètre figure dans la galerie des amants de la princesse délaissée. D’un autre côté, le choix de la belle blonde se serait compris : comment aurait-elle pu mieux se venger d’un mari qui préférait les angles d’un cintre aux courbes d’un mannequin ?

Et puis, regardez bien dans le fond de votre conscience… ça vous aurait bien plus, non, que le mari d’Anémone se farcisse la femme de Charlot prince de Galles ! Dunkerque, Mers-El-Kébir, Jeanne d’Arc, Sainte-Hélène… vengés dans l’alcôve !

La prochaine fois que vous irez chez le coiffeur, apportez votre propre lecture. Mais pas le bouquin de VGE, maintenant que l’aveu est lâché, l’histoire n’a plus aucun intérêt et ce n’est pas le style de notre académicien par contumace qui peut le raviver…